Palehound est un trio de Boston mené par Ellen Kempner, qui l’envisageait à ses débuts comme un projet solo. Ce deuxième album sous la configuration actuelle prouve au moins qu’elle y a trouvé à la fois un équilibre et une atèle pour sa créativité. Palehound n’est pas un nom très sexy et sonne plutôt gothic americana. Ce que « A place I’ll always go » n’est pas du tout. On se situe plutôt en territoire indie pop rock, de ces disques bricolés dans un garage, partagés sur un campus, joués devant une foule disparate de potes, famille et personnes de passage. De ces disques qui n’ont l’air de rien mais qui contiennent des titres assez forts pour s’accrocher plus longtemps que prévu dans le lecteur. Allez, je vous lâche des noms : « Hunter’s gun », « Carnations », « If you met her », « Turning 21 », « Feeling fruit ». Soit la moitié de ce disque, le reste n’étant certes pas du même acabit mais courant pas loin derrière. Une demi-heure, ça reste trop court pour s’accrocher vraiment au groupe, à ses tics adulescents, à la voix d’Ellen, encore hésitante, comme mal dégrossie. Mais « A place I’ll always go » fait partie de ces disques sur lesquels on tombe par hasard en se disant que, parfois, le hasard fait bien les choses, et que même s’il n’y a pas de lendemain, un petit plaisir de ce genre ne fait pas de mal.
Palehound : If you met her