OPTIC SINK : Optic Sink

Natalie Hofman est designer graphique et musicienne. Dans chacune de ces disciplines, elle semble obsédée par la déstructuration, le glissement, la compartimentation. Pour son projet Optic Sink, elle s’est acoquinée avec Ben Bauermister, percussionniste de son état. Ensemble, il ont travaillé deux ans dans l’ombre, entourés de machines, afin de construire ce premier album. Ne vous laissez pas tromper par le titre d’ouverture, « Drone », qui tient plus de l’intro expérimentale qu’autre chose, et ne s’intègre pas vraiment au reste. Considérez plutôt « Personified » comme le vrai premier représentant de cet album. Entre post punk et retro wave, il promène sa noirceur et son minimalisme sur un peu plus de 4 minutes obsédantes et assez efficaces. Comme si un Kap Bambino et un Fad Gadget copulaient dans une chambre d’étudiant. Pourquoi ce dernier élément ? Eh bien, la musique d’Optic Sink a beau être sympathique et bourrée de mélodies, elle sonne quand même très artisanale. Bien sûr, en grattant un peu, on se rend compte que ça reste un disque de musicien, qu’on a beau trouver ça « léger », le placement de chaque élément a du être étudié pour en tirer le maximum ; premier plan, arrière-plan, silences, enchaînements, chant froid contre acidité des claviers… Ceci dit, si vous n’accrochez ni au chant déclamatoire ni (surtout) aux sonorités 8 bit / synth wave, ce n’est même pas la peine de lancer l’écoute. Sinon, c’est une expérience à tenter.

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