
En 2021, « Neuroframe » de l’américain Mega Drive me laissait un peu sur ma faim. Bien sûr, je savais déjà à peu près à quoi m’attendre après « 198XAD » et « 199XAD » (desquels cet opus est donc une suite directe) mais l’artiste y explorait une voie plus posée et/ou expérimentale qui ne me convenait pas. « Mnemonic head trip », le premier vrai titre de cet opus, rattrape le coup en offrant un titre classique et efficace, une synth wave rythmique avec une belle tranche de trance dedans et un gimmick mémorable. « Narc3 » suit cette voie, bien qu’avec un peu moins d’énergie et de mordant. « Persona sync » fait le job sans grand panache. On espère qu’avec son titre qui rappelle de joyeux souvenirs vidéoludiques, « Shadow dancer » fera mieux, mais il préfère arborer un côté apaisé voir jazzy. « Multipass » amène une tension plus palpable. « Black katana » amène un feeling plus rock, qu’on avait déjà pu percevoir sur les albums précédents. « Infrared icon » est un autre titre nerveux à la mélodie hybride entre noirceur et néons flashy typique du projet. Bien qu’il soit assez bon, il est bientôt effacé par le très efficace « Arc ascension », bien plus percutant et frénétique. « Threat signal loss » prend le contrepied en proposant quelque chose de plus sombre et atmosphérique. « Code walker » est un peu trop classique (ou alors la lassitude se fait sentir). Même chose pour « Ctrl alt dissonance » qui nous ressert une mélodie à la « Shadow dancer ». « Metacurse » passe bien même s’il s’avère un poil répétitif. « Nakatomi night assault », outre le fait de proposer une belle référence pop culture, s’avère assez plaisante. Enfin, « Memoria » est un autre titre un peu plus sombre aux allures rock. Bref, « 200XAD » remplit le cahier des charges de Mega Drive avec son alternance d’ambiances, et s’avèrera satisfaisant pour les fans comme pour les nouveaux venus.