Le monde est petit, c’est ce qu’on dit. Voici un adage plein de sagesse qui s’applique d’autant plus à une scène comme le rock progressif planant. On y croise donc souvent les mêmes références, les mêmes personnages. Nosound est une formation transalpine qui fait dans le prog soft, de ceux qui caressent l’ouie par une douce mélancolie, un souffle de quiétude, un voile de beauté. Un profil qui rappelle des cadors du genre : Porcupine Tree et Anathema. Et bien, croyez-moi si vous voulez, mais Nosound est signé chez Kscope et on y retrouve Vince Cavannagh. Alors oui, les ressemblances sont plus que troublantes, et ce même si Nosound a sa propre identité, que Giancarlo Erra a sa patte, puisant à la fois dans les gloires passées de sa nation (pas assez connu, le prog italien des seventies a produit des merveilles) autant que dans les têtes pensantes suscitées. Un équilibre bien trouvé que les romains trimballent depuis 2002, sans vraiment changer une formule éprouvée, mais ce qui convient à peu près à tout le monde, votre serviteur compris, même si je continue (mais c’est une malédiction italienne) à trouver que parfois la diction de l’anglais laisse à désirer. Enfin, bref, « Scintilla » est un (autre) très bon disque, dont j’aurais écarté une « Sogno e incendio » franchement gonflante, et un bon choix si vous appréciez le rock atmosphérique sombre.
NOSOUND : Sogno e incendio