THE NIGHTTIMEPROJECT : Pale season

Quand on me parle d’un supergroupe avec des membres de Katatonia et qui s’affaire dans l’ombre à rendre hommage à la mélancolie format rock progressif, forcément, j’ai les moustaches qui se dressent. Et ce n’est pas la découverte de ce deuxième album qui va les faire se rétracter. Bon, d’abord et pour être tout à fait honnête, je renverrai chez eux celles et ceux qui viennent chercher ici un ersatz de Katatonia : ce « Pale season » n’a effectivement rien à voir avec les géants du gothic metal, si ce n’est une sensibilité un peu comparable. The Nighttime Project pratique en effet un rock sombre aux tournures gothiques et progressives, où les éléments metal ressortent par petites touches plus heavy, et parfois (mais c’est rare) par le biais d’une voix ou de riffs plus agressifs. Ce disque, constitué de neufs titres délicats et racés, ne s’adresse donc ni aux fans de heavy gothique (pas assez lyrique) ni à ceux de funeral doom (pas assez metal), et pas tout à fait à ceux d’Anathema et consorts, dont il s’approche souvent, car un peu trop typé metal. La question est donc : saura-t-il trouver son public ? D’autant plus que sa sortie chez Debemur Morti sème encore un peu plus le trouble… Pas gagné donc. Pourtant, on ne peut pas dire que ce projet nocturne soit soporifique. Les musiciens mettent tout leur art et leur doigté au service de titres à la fois beaux, épiques, tortueux, sensibles et mélancoliques, qui pourraient évoquer un croisement entre Porcupine Tree, Anathema et les premiers albums du Nightingale de Dan Swano. Ce qui place ce disque en dehors de la juridiction des blockbusters et des disques de l’été, on l’aura compris. Et donc oui, la période de sa sortie n’est pas forcément la plus judicieuse. Alors avec tout ça, il a une belle gueule de disque maudit, « Pale season ». Raison de plus pour lui tendre la main ou le tympan !

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