
Ok. Noah Floersch pratique un genre qui d’habitude ne cadre pas vraiment avec ce que j’écoute et j’apprécie ; une pop groovy aux accents électro, colorée et dansante. Alors je ne sais pas si c’est le manque de sérotonine, ou si je suis juste d’humeur chantante en ce moment, mais à la première écoute distraite, « Francis Aquarius » m’a accroché, et me voilà, bien emmerdé avec un disque qui rebat (une fois de plus, c’est pas mon premier rodéo en termes de remise en question) les cartes de mes goûts. C’est qui ce « Francis Aquarius » déjà ? un personnage fictif, un peu loser et maladroit, alter ego de Noah et dont le pseudo a été formé du 2e prénom et du signe astrologique du monsieur. L’alibi pour prendre un peu de distance avec les évènements de sa vie perso… mais quand même s’en servir pour écrire ses chansons, sans trop d’implication, histoire de se préserver et préserver les autres. Et aussi pour avouer des fantasmes et envies, vivre par procuration des choses qu’on ne se serait pas permis. Mais ce qui nous intéresse surtout là-dedans, c’est cette écriture cool, légère, qui peut parfois rappeler un Phoenix dans sa faculté à faire germer la bonne humeur chez l’auditeur. Pour autant, les 12 titres de ce deuxième album de notre nouveau résident de Nashville ne sonnent jamais variété. Il y a un vrai feeling pop ici, mais aussi des paroles bien plus profondes que les âneries qui circulent sur les ondes ; c’est même probablement cette alliance de sucre et d’amertume qui fait de « Francis Aquarius » un cocktail caféiné unique. Si vous allez jeter une oreille au disque précédent du musicien, même si vous y trouverez (notamment sur son hit « Ghost Of Chicago ») un sens de la mélodie et du rythme qui fonctionnaient déjà, vous vous rendrez surtout compte des progrès effectués et de la transformation du style. Et si je suis attaché aux styles plus folk, je ne peux que reconnaître que cette modernisation est plus que bénéfique à sa musique. Très bon !






