
Juste avant de me plonger dans ce disque, je me débattais avec un album de death progressif. Autant dire que la simplicité et la douceur de “Cold places” a eu sur moi l’effet d’un baume apaisant. En fait, je pense que c’était pile le bon moment pour ce disque, qui arrivé plus tôt ou plus tard aurait peut-être été perçu comme trop passe-partout pour mon cerveau malade. Il faut dire que je ne suis pas trop habitué aux descentes harmoniques à la harpe et aux ambiances bucoliques. D’ailleurs, je pense que cette intro aurait du en rester une, et rester séparée du reste du titre. Un titre qui m’évoque à la fois une Tori Amos et une Kate Bush, en plus soft. “Alice at the beach” se fait plus pop, chaloupé et groovy, avec un jeu sur les silences qui s’avère plutôt payant. “Master builder” m’évoque une Sheryl Crow en un poil plus soul et folk. Voilà, on a là à peu près tous les éléments qu’on trouvera au sein de ce septième album de la chanteuse de Jersey. D’ailleurs, l’origine de la dame m’a surpris aussi : je m’attendais plus à trouver ce genre de choses du côté des USA. Mais à bien y regarder, il y a bien ici un côté funk et novateur aussi, assez européen. C’est certain, “I don’t know what I’m doing” n’est pas le genre de disque que je pourrais m’enfiler tous les jours sans me lasser. Mais dire que son écoute a été désagréable serait mentir ; il s’avère aussi versatile que passe-partout, mais tout est si bien calibré que ça passe vraiment bien.