Negative Gears nous vient de Sydney et pratique un mélange assez brut et sauvage entre post punk et punk. Les gars reviennent cinq ans après leur premier ep avec un véritable album sous le bras. Oui, c’est quelque chose qui pourrait passer relativement inaperçu, surtout que quand on passe à côté de l’artwork de « Moraliser », on peut ne pas être subjugué. Mais « Negative gear », le premier titre de ce titre, moi, c’est tout ce que j’aime. Tendu, brutal, expéditif dans sa forme. Une basse typique post-punk, des claviers cold wave, un mix minimaliste et compressé, une voix punk et une froideur d’interprétation qui sent l’underground ; le décor est posé, on n’en bougera pas avant une petite demi-heure, et on va enchaîner huit titre avec les mêmes ingrédients, la même énergie, la même colère. Bien sûr, le dosage est légèrement différent d’un titre à l’autre, et certains sont meilleurs que d’autres ; je citerai, outre le premier, la triplette « Attention to details », « Lifestyle damages » et « Pills », et enfin « Ain’t seen nothing » et sa fin limite très atmosphérique, mais très franchement, l’ensemble de ce premier opus reste assez excitant à mon sens. Avec pas grand-chose d’original ni de foncièrement personnel, Negative Gears parvient à m’arracher sans trop de mal un coup de cœur du moment. Une belle claque !
