Allier violence et subtilité, ce n’est pas donné à tout le monde, et c’est une voie difficile. C’est pourtant celle qu’ont choisi les australiens de Ne Obliviscaris. Et comme souvent dans ce genre musical (le metal progressif, bien que celui-ci soit extrême ici), on a affaire à un album-concept. Et qui dit album-concept dit durée des titres élastiques, ambiances diverses, et personnalité forte. On trouve donc six titres de 2mn28 à 16mn35, des influences death, heavy, jazzy, black metal et folk, et la présence d’un violon ainsi que la cohabitation chant clair / chant deathcore. A priori, tous les éléments sont donc réunis pour faire de ce deuxième album un succès. Et c’est vrai que globalement, ce disque est réussi. Mais l’équilibre reste pour moi trop imparfait ; les ambiances s’enchaînent plus qu’elles ne se mélangent, et s’il est dès lors impossible de nier la puissance technique de la formation, on peut néanmoins objecter que finalement, ce n’est pas un groupe mais deux qui se partagent les titres. Ce manque d’hybridation et des passages finalement plutôt classiques grèvent complètement le potentiel d’un groupe qui en a pourtant sous le coude. Certes, les parties de violon et de basse sont de purs bonheurs, mais le combo devra encore travailler le reste pour convaincre. Peut mieux faire !
by Dyvvlad