Ex-joueur de hang des anglais de Portico Quartet, dont j’avais particulièrement apprécié les deux derniers albums, Nick Mulvey a décidé de quitter le groupe en 2011. Il nous livre ici son premier album, souvent à des lieues de ce que pouvait proposer sa formation d’origine, même si certaines influences jazzy se dévoilent ça et là. Pour le reste, on a un compromis entre du folk rock plus ou moins dépouillé, une espèce de pop indé à la Foals, teintée de rythmes africains et world en général, et une pop orchestrale lumineuse. Notre bonhomme semble vraiment à son aise sur ces titres légers et rythmés. Il y laisse libre cours à ses influences latines, ce qui confère à ce « First mind » une fraîcheur inattendue, une personnalité unique et attachante. Les mélodies entraînantes finissent de convaincre l’auditeur hagard qu’il a trouvé ici une petite fleur perdue au milieu des ronces, qui à n’en pas douter continuera de s’épanouir avec le temps, et confirmera le talent de notre nouvel ami, qui finalement a fait le bon choix en volant de ses propres ailes.
Nick Mulvey : Cucurucu