Miracle est un supergroupe synth pop formé de la moitié de Zombi et d’une partie amovible d’Ulver, Guapo, Sunn O))). En 2013, son premier album « Mercury » avait posé les bases d’un style très pop, aux claviers obsédants et aux légers accents gothiques. Fort logiquement, « The strife of love in a dream » marche dans les mêmes pas et les emmène un peu plus loin. « The parsifal gate » flirte même parfois avec la techno indus de Skinny Puppy. « Light mind », le premier single, s’avère beaucoup plus classique dans sa forme, et son potentiel nous heurte de plein fouet ; voici une mise en valeur bien trouvée. « Night vision » et « Sulfur » rappellent les périodes les plus froides d’un Depeche Mode, « Blasphemous rumours » en tête. « The seventeen nineties » nous refroidit encore plus, mais dans le mauvais sens du terme. Son côté répétitif et sa mélodie ne fonctionnent pas. Suivant. La lente et presque funèbre « Dreamours » renverse la tendance, suivie de près par une « Mind environment » aux aspirations vraiment très proches. En revanche, le dernier acte de cette pièce, l’instrumentale « Angelix », tire un peu trop en longueur et sur ses ficelles pour qu’on lui laisse une autre chance. Nous voici donc face à un disque inégal, mais dont l’individualité le rend assez bluffant et unique, tout en employant des formules bien connues : un pari risqué mais réussi pour le duo, qui accentue son côté gothique et grandiloquent pour notre satisfaction. Voici en tout cas un titre extrêmement bien choisi et représentatif de la dualité et des conflits internes de ce disque, qui sait trouver le chemin de notre oreille après quelques péripéties !
Miracle : Light mind