Les français de Mind Imperium décrivent leur musique comme de l’« ambiant groove metal ». C’est intéressant, parce que franchement, à la première écoute, on se dit « mais comment je vais décrire ça moi ? ». D’instinct, j’aurais plutôt penché vers dark metal. Parce que, indéniablement, la musique des lyonnais est sombre, et la voix comporte des influences death dark marquées. Les riffs, eux, ont plus à voir avec le thrash death, mais se teintent souvent d’influences gothic doom aussi, d’une pointe de metalcore moderne, et d’accents black metal même. Bien sûr, le groove est présent, mais ce n’est pas pour moi ce qui ressort le plus. L’ambiant, en revanche, est bien plus perceptible ; on ressent vraiment l’importance des atmosphères dans chaque titre. Mais des atmosphères toujours suivies de près par de gros riffs bien écrasants. Ceci dit, ces histoires d’étiquettes, c’est juste pour vous donner une idée de ce que vous allez trouver au sein de ce deuxième effort du groupe, mais ça ne reflète pas la qualité des titres. Spoiler : elle est très élevée. Bien sûr, la prod’ pourrait être un peu moins raw, un peu plus ronde, le son plus épuré, plus puissant… mais je pense qu’au final, l’album y perdrait. Car le côté brut, rugueux accentue le propos. Le trio verse également juste ce qu’il faut de technicité sur sa préparation pour épaissir le mystère et rendre le tout plus riche, complexe et intéressant. Bien sûr, les sonorités utilisées sont comparables d’un titre à l’autre, et on pourrait s’en lasser… si ces titres ne s’évertuaient pas à se montrer aussi inventifs et malins. D’ailleurs, lorsqu’il se la joue un peu plus minimaliste et purement ambiant sur « Entangled in the void », c’est là que Mind Imperium convainc le moins. Mais le reste est toujours porteur d’une puissance et d’une élégance qui ne peuvent que rendre orgueilleux tous les chauvins du quartier. Bref, de la rage, de la subtilité, un réel univers ; voici un groupe à soutenir d’urgence !
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