
A l’écoute de « Night eternal », deuxième album de ce one-man band, je n’aurais pas su déceler sa provenance : les Etats-Unis. En effet, si l’ingrédient de base reste un black metal assez classique et old school (on peut y voir un air de famille avec un Immortal), Alghol y ajoute des claviers qui sonnent un peu world, un peu science-fiction. A la première écoute, je m’étais donc fait l’image d’un groupe qui venait d’une contrée lointaine ou pas, mais surtout plus exotique. Ce qui prouve qu’un clavier ce n’est pas grand-chose, mais c’est suffisant pour changer le ressenti général. Bien sûr, ça reste du black pur, mais le tempo peut être plus mesuré, les influences plus death ou dark peuvent nuancer le propos. De plus, quelques samples et éléments extérieurs (un plan heavy metal et du piano sur « What lies within » par exemple) renforcent l’impression étrange ressentie grâce aux claviers. J’ai vu ça et là des rapprochements avec Windir, mais la composante folk n’est pas vraiment à l’ordre du jour ici, et je la laisserais donc de côté. « Night eternal » est donc au final assez intéressant pour qu’on s’y laisse prendre, opérant une espèce de grand écart entre des plans très classiques et une volonté de se démarquer.