Ah ben merde alors. Je ne sais pas qui a tabassé Mike Krol, mais ça n’est certainement pas pour sa musique de merde. Parce que le musicien américain a un talent certain. Son style de prédilection ? Une powerpop qui confine au punk rock, ou le contraire. Des riffs d’une efficacité redoutable, une voix fougueuse légèrement saturée, un certain goût pour ce qui va droit à l’essentiel (11 titres, 33 minutes, je vous laisse faire le calcul, mais on est clairement pas dans le prog’ de Canterbury là). Ce disque, le troisième du gars Mike, va donc droit au but, et ne s’attarde pas à jeter un regard en arrière pour voir si on le suit. Et pourtant, il est quasi-impossible de ne pas le suivre. Parce que ce disque est excellent. C’est un bonbon acide, de ceux qui vous font sourire et pleurer d’un œil en même temps. Un disque de punk qui tente d’amadouer des pop songs qui essaient de lui échapper, et à qui il met quelques taquets histoire qu’elles se tiennent tranquilles le temps qu’il se discipline assez pour que tout le monde tienne sur la photo. Une rencontre entre un Weezer, un Supergrass et un Lou Barlow. On tape du pied, on fait de l’air guitar, on chantonne, tout ça sans avoir jamais l’impression de s’adonner à un plaisir mainstream. On ne calera pas un morceau sur la playlist pour inviter belle-maman à manger dimanche, mais on l’écoutera bien fort dans la voiture / le rer / le métro. Je crois qu’un « yeah ! » s’impose.
by Dyvvlad
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