
Troisième album pour ce nouveau projet de Nergal, toujours en bonne compagnie, piochant dans l’impressionnant répertoire de ses connaissances pour que chaque titre ait l’air d’une fête. Bon, ok, une fête sombre, un sabbat peut-être même, ou un enterrement, mais une fête quand même. Je ne citerai pas tout le monde ici, mais il y a du beau monde : Abbath, Myrkur, David Vincent, Devin Townsend, et plein d’autres, à raison d’un ou deux par titre. Le résultat se situe toujours entre rock, blues, gothic americana, et on peut aussi noter un petit côté soul par moments ici (comme sur « All hope has gone »). Le casting quatre étoiles, certes très centré metal, joue beaucoup en la faveur du disque bien sûr. Mais même si Nergal était le seul à bord, les titres auraient quand même de la gueule. Bien sûr, ils ont tous un air de famille, mais le tout sonne quand même un peu comme une compilation de niche. D’ailleurs c’est peut-être le reproche que je ferai à ce nouvel opus : je trouve qu’il s’éparpille un peu plus que les précédents, que les interprètes se lâchent un peu plus. Ce qui peut paraître anodin, mais sur certains titres, une interprétation peut faire basculer l’auditeur d’adhésion à rejet. C’est mon cas, je parle donc d’expérience. Le bilan de cette écoute est donc plus mitigée pour moi, d’autant plus que je trouve les titres moins percutants que par le passé. Peut-être y’a-t-il eu un peu trop de précipitation ? Ou alors c’est moi qui m’attendais à ce que le projet creuse encore plus le sillon de l’american gothic, alors qu’ici les titres sont bien plus empreints de feelings roots ? Je ne sais pas, en tout cas, je suis moins fan. Et vous ?