Il y a quelques années, une compilation me fit découvrir quelques formations talentueuses de gothic rock et dark wave, dont This Burning Effigy. Moi qui ne connaissais que les « classiques » du genre, je me retrouvai confronté à un tout nouveau monde de possibles. Ce qui eut pour conséquence de me faire replonger quelques temps dans les griffes des descendants de Sisters Of Mercy. Une fois cette petite crise estompée, il restait la conviction que de belles choses pouvaient encore y être écrites. Aujourd’hui, en écoutant ce troisième album de Stephen Carey (ex This Burning Effigy et Adoration) et Tony Pettit (Ex Fields Of the Nephilim et Rubicon), je sais que j’avais raison. Il faut vous dire que si les deux hommes s’y entendent pour bâtir des titres délicats, mélancoliques et aux mélodies touchantes empruntant souvent des éléments world, ils ont également bien conscience qu’une telle entreprise ne peut être maintenue hors de l’eau par quatre bras seulement. A chaque album, ils s’entourent donc de quelques voix féminines qui apportent des nuances et de la magie à ces titres. « Songs for the broken ones » ne déroge pas à la règle ; magnifique de bout en bout, il permet de redécouvrir les organes de Lee Douglas (Anathema), Monica Richards (Faith & The Muse), mais aussi les inconnues pour moi Kelli Ali, Louise Crane (Raven Adore) et Meghan Noel Pettitt dans des exercices (probablement) pas très éloignés de ce qu’elles ont l’habitude de faire, mais dans un exercice d’interprétation et de performance. Pour autant, on sent que chaque titre est intégré par sa voix, et ce disque ne sonne jamais comme un collage de titres réunis bout à bout sans logique, même si certains se montrent moins convaincants que d’autres. « Songs for the broken ones » est assurément un très bon disque du genre, pour peu que l’on aime son rock gothique flamboyant et sage. Avis aux amateurs.
The Eden House : Verdades (I have chosen you)