Quand on parle de Santa Barbara, ça évoque (du moins pour moi qui suis déjà sur la pente descendante de la vie, bouhouhou, envoyez-moi vos dons) plus un soap opera généreux en blondeurs peroxydées et en permanentes vertigineuses qu’une formation musicale. Et pourtant, c’est bien là que Mad Caddies a vu le jour. Si « Just one more » est le 4e album du groupe, il ne fait pas qu’asseoir sa (relative) notoriété dans la scène ska-punk. Il réaffirme l’originalité du groupe, apparu en 1995 dans ce qu’on peut objectivement considérer comme un carcan, mais qui s’en est très vite défait grâce à ses influences ouvertement jazz new orleans, disséminées à doses homéopathiques mais suffisamment marquées pour être marquantes. Une ouverture d’esprit qui sert forcément des formats de chansons déjà très pop (sur la plus grosse part du disque), même si Mad Caddies sait à l’occasion encore jouer des coudes (et des riffs) pour se faire respecter (« Contraband », « Day by day », « Riot »). Et puis, au milieu de tout ça, deux titres parviennent à allier les deux de façon remarquable ; l’imparable « Villains » et la faussement sage « Silence ». Entendons-nous bien ; l’album est une pépite, mais ces deux seuls titres en justifient déjà l’acquisition. Ils sont l’incarnation de ce qu’on attendait, de ce qu’on attend et de ce qu’on attendra du groupe. Est-ce qu’il a rempli son contrat pour la suite ? Je ne spoilerai pas, mais la réponse est à un petit clic !
Mad Caddies : Leavin’