MACELLERIA MOBILE DU MEZZANOTTE : Noir jazz femdom

Avec 20 ans d’expérience et un paquet d’albums derrière eux, Macelleria Mobile di Mezzanotte ne sont pas des nouveaux venus sur la scène dark jazz internationale. Comme pas mal d’acteurs majeurs du genre, les connexions avec le monde du metal sont nombreuses et évidentes ; ici une distribution metal, là une participation d’un membre d’Aborym… Sauf que Macceleria Mobile di Mezzanotte n’est, à l’origine, pas un projet typiquement dark jazz ; c’est petit à petit que le genre s’est faufilé au sein d’un electro noise bien crado, musicalement comme dans les images utilisées. « Noir jazz femdom » est assez loin de ça, mais des symptômes subsistent, et c’est tout ce qui fait le sel de ce disque ; une ambiance lynchienne bien brumeuse à couper au couteau, et de vraies tranches de menace à l’intérieur, constituées de strates de percussions sourdes, de saxos criards, de voix sépulchrales, de cauchemars éveillés. C’est là, dans cette tribalité urbaine, ces incantations malveillantes, ce toucher dark ambiant qui ne vole pas son nom, qu’on peut lui trouver des familiarités avec le metal. Mais sa couleur dominante n’est pas le noir, c’est bien le rouge sang, épais et profond qui recouvre les six titres de cet album. Que je vais nommer disque le plus flippant de 2019. Et dont je vais suivre les auteurs à la trace. Ce ne sera pas difficile, tant elles sont macabres !

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