LAST CALL AT NIGHTOWLS : Ask the dust

ça commence comme une blague : un italien, un mexicain et deux australiens. Mais « Ask the dust » ne fait pas beaucoup rire. Ok, pas du tout en fait. Car sur ce premier album, le quatuor développe un dark jazz bien inspiré du maître Bohren & Der Club Of Gore, mais y ajoute une bonne dose d’expérimentation. Comme chez le groupe précité, le saxophone mène souvent la danse. En même temps, ils sont deux, c’est donc la moindre des choses. Mais partant de trames très lynchiennes et sombres (infrabasses, tintements, mélopées lascives et vénéneuses), les musiciens partent dans ce qui semble être des divagations plus free. Ce qui rend beaucoup plus compliqué l’assimilation et la digestion de ces sept titres. Même quand Terry Vainoras pousse la chansonnette (« La llorona »), on est toujours pas dans le smooth jazz. Parvenus en fin de parcours, « Ask the dust » laisse plus l’impression d’une superposition d’ambiances, d’une musique fonctionnelle servant d’illustration sonore à un spectacle ou un film que d’un tout pensé pour n’être qu’écouté. Bien sûr, puisqu’il est pensé pour être vécu ! Effectivement, ce disque est une expérience, dont les multiples textures et les couleurs changeantes sont aussi malaisantes que complexes. De mon côté, je préfère mon dark jazz plus fluide, moins capillotracté, mais je peux comprendre que Last Call At Nightowls puisse plaire à ceux qui aiment à a fois les ambiances sombres et chaotiques !

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