LUCIE SUE : Battlestation


Lucie Sue a attendu que je ne me pointe pas au Hellfest pour y être invitée. Elle espérait ainsi probablement échapper à mon oreille inquisitrice. Que nenni, j’ai les oreilles baladeuses, et elles ont guetté la sortie de ce deuxième album composée par la dame et enregistré à la maison par elle-même et son frangin. Ah, ce que je ne vous ai pas dit, c’est qu’elle est française et qu’elle arrive après une première vie familiale et professionnelle, prête à prendre une revanche. Comme beaucoup, c’est le confinement qui lui a donné envie de se mettre pour de bon à la musique (elle avait déjà fait des études de violoncelle – ce qu’elle n’hésite pas à exploiter ici aussi). Bon, et qu’est-ce qu’on a là donc ? Du screamo ? Du metalcore bien vénère ? Que nenni. Lucie Sue se promène quelque part entre hard rock, post grunge et rock alternatif. Un style bien rock n’ roll, direct, avec une énergie presque punk parfois mais toujours axé sur la mélodie, avec une pointe de fun et un twist un peu rétro. Dans cet album, Lucie a versé généreusement un peu de ses expériences passées, de ses pensées sur le monde actuel, le tout passé au tamis de son côté rebelle, de son féminisme et de son humour. Si le fil rouge du disque est la voix de la chanteuse, les titres se permettent tout de même quelques changements d’ambiance, du plus punk au plus hard en passant par le plus intimiste ou le plus original. La dame ne s’interdit rien, et elle a bien raison ; c’est aussi ce qui peut lui permettre d’acquérir un plus large public. « Battlestation » n’est pas exempt de moments un peu moins marquants, mais dans l’ensemble on y passe un très agréable moment, et je ne vois aucune raison pour qu’il ne soit pas suivi d’un volume 3 !

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