Voici venir la nouvelle sensation du metal, soutenue par Kerrang ! Et sensée faire pleurer les américains (dixit le sticker !). Qu’est-ce qu’on vous met aujourd’hui ma petite dame ? Un grain de At The Drive-in, un chouïa de Linkin Park, un peu de Faith No More (pour la voix sur certains titres), de Deftones et d’Incubus, des influences pop et power pop, une certaine culture metal et un amour immodéré pour les mélodies (ah, cette nouvelle génération !). En clair, ça donne : une basse groovy, une batterie bien en place et qui n’en fait pas trop, une rythmique bien grasse, une guitare au son plus électro, des scratches, une complémentarité désormais « classique » entre chant clair sans prétention (mais pas désagréable pour autant) et voix limite hardcore (au second plan et utilisée avec parcimonie). Le riffing rappelle parfois le heavy ou le trash 80’s, et le tout est évidemment servi par une très respectable production. Mélangez le tout et vous obtenez le succès ? L’album est sympathique, certes, mais de là à parler de révélation… C’est peut-être prématuré ! Il s’agit plutôt d’un album de saison, de ceux qu’on écoutera quelques temps, puis qu’on remisera, en se promettant qu’on le ressortira l’année prochaine… et qu’on oubliera. Quand les enfants terribles auront autorisé leur créativité à sortir du carcan qu’ils ont forgé, lorsqu’ils auront compris que trop de mélodie tue la mélodie, alors les Lost Prophets seront certainement des cadors de la scène heavycore… C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Lost Prophets : The fake sound of progress