J’avais, comme 90% des gens sur la planète, accroché à « Hybrid Theory », à son mélange hip hop neo metal, à ses titres sacrément simples et accrocheurs. Et puis tout doucement, comme 50% des gens sur la planète, j’avais oublié, accordé de moins en moins d’importance au groupe, qui me paraissait s’affadir et s’épuiser à vitesse grand V. Et aujourd’hui, alors qu’arrive le dernier en date et quatrième album du groupe, j’avoue ne pas savoir par quel bout le prendre. Je suis en effet mal placé pour comprendre et juger de la progression du groupe. Et d’un autre côté, il faut bien que je dépeigne les faits à la lumière de quelque chose, fut-ce de mon intolérance à la tiédeur. Car tiède, plat, insignifiant, cet album l’est. Sous prétexte de changer la donne, le groupe se perd en expérimentations qui paraissent déjà bien datées, en moments pop plus mal maîtrisés que le pire des seconds couteaux, en tentative de renouveau inaudible. Au mieux, c’est tellement passe-partout que les titres passent sans qu’on les remarque, au pire, on ne peut empêcher de se demander comment un label a pu payer pour éditer ça, et être convaincus que les oreilles doivent être en option chez messieurs-dames les grands pontes de chez Warner. Bon, j’arrête là, ça devient insupportable, et je ne suis pas d’humeur à m’infliger une telle torture. Stop.
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