LES MARQUISES : La battue

Derrière ce nom quelque peu pompeux, se cache une formation lyonnaise menée par Jean-Sébastien Nouveau, auteur, compositeur et multi-instrumentiste déjà responsable de Immune, Recorded Home et Colo Colo. Si vous n’en connaissez aucune, pas grave, je vous fais le topo. Le monsieur aime les ambiances mélancoliques et étranges, la musique électronique, le jazz et la new wave. Enfin, j’ai beau jeu de vous annoncer ça, puisque ce troisième album des Marquises est aussi ma première rencontre consciente avec lui, et que c’est ce que j’ai trouvé ici, entre quelques ambiances tribales et / ou mystiques. Et oui, vous êtes au parfum maintenant ; rien ici n’est académique, aucun titre ne vous fera dire « ah, j’m’en doutais » ! Est-ce que vous crierez pour autant au génie, vous promettant implicitement de vous repasser cet album en boucle jusqu’à épuisement ? Non plus. Mais il y a ici quelque chose d’addictif, dans le sens où on veut en savoir plus. Savoir d’où ça vient, où ça va, pourquoi, comment. Des questions dont, évidemment, nous n’aurons jamais les réponses, mais qui continuent à obséder l’auditeur pendant et après chaque écoute. Ne cherchez pas un tube. Vous trouverez de nouvelles formes de chansons, hybrides et fluctuantes. Certaines vous transporteront, d’autres vous feront hausser les sourcils, circonspect à leur écoute. Chacune est une pièce d’un puzzle bien plus grand, débuté bien avant ce troisième album et qu’on espère le plus long possible. Car il y a, dans ces pièces improbables, une pincée de sorcellerie ancienne, entre le poison lent et le filtre d’amour. A peine sorti de « La battue », je ne sais pas encore si j’étais le chasseur ou la proie dans cette histoire, ni si c’était un rêve ou un cauchemar. Une seule solution pour le savoir ; y replonger.

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