LAMBERT : Actually good

La mémoire est une bête sauvage. Parfois, elle se laisse attraper, d’autres fois non. En relisant mes chroniques précédentes de Lambert, je me suis demandé pourquoi je m’acharnais à m’intéresser au pianiste et compositeur allemand, qui certes a toujours évité le carton rouge, mais ne m’a jamais subjugué non plus. Mais trop tard, j’avais déjà lancé l’écoute. Et la réponse tient dans les trois minutes et quatre secondes de « The stranger ». Certes bien plus classique et convenue que sur les disques précédents du projet, la mélodie vous prend aux tripes. Douceur, mélancolie, finesse ; c’est ça le nouveau Lambert ? « The move », un poil plus jazzy, semble le confirmer. Le morceau-titre se montre un peu trop inoffensif et passe-partout pour moi. Le toucher de Lambert et son goût pour les titres intimistes revient aux affaires pour « Four walls two » et surtout la très jolie « Don’t know anyone ». Petit coup de mou sur « Pressure and room », regain d’intérêt pour la délicate « The others »… Le disque n’est pas un bonheur du début à la fin, mais compte assez de petits moments de poésie pour qu’on l’apprécie, et qu’on l’apprécie plus que ses prédécesseurs. Il est probablement moins original, même si sa mixture de piano neo classique et musique électronique reste légèrement éloignée de ce qu’on connaît déjà. Mais il porte en lui une classe certaine, et on ne peut nier que le Lambert d’aujourd’hui vaut mieux que celui d’hier.

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