KAMMARHEIT : Thronal

Adepte d’un dark ambiant plus inquiétant qu’horrifique, et donc se démarquant de ses petits camarades par l’utilisation voir l’abus de nappes ambiant, le suédois Kammarheit nous livre ici son quatrième album, qu’il a pris le temps d’élaborer puisque le précédent, « The nest », était chroniqué en 2015 dans ces pages. Vous ne serez pas désarçonnés si vous connaissez déjà le travail de Boström ; ici tout se joue en profondeur, en gravité et en menace. « Abyssal » est le qualificatif qui sied le mieux à la musique de Kammarheit. Du drone sans drone ou presque, de longs titres lugubres et évocateurs de mondes désolés où le divin, du moins le surnaturel perce par endroits, par moments. Comme sur les autres albums du projet, même si chaque titre de morceau entame une histoire, c’est dans l’esprit de chacun qu’elle s’écrit, dans les angoisses tues qu’elle se révèle. « Thronal » est comme ses prédécesseurs une plongée dans sa propre psyché, qui peut être autant destructrice que salvatrice, tout dépend la façon dont vous avez dompté vos démons et fait la paix avec vos manques. C’est en tout cas un autre très bon album de dark ambiant, plutôt classique mais ne souffrant d’aucune faiblesse.

Instagram

Facebook

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *