Rarement un disque m’aura autant déçu que « Audio, video, disco ». Alors cette ode à la femme a intérêt à assurer. Même pas envie de faire d’effort de présentation, le duo n’aura que la musique pour se sauver du marasme. « Safe and sound » joue à fond la carte du tube dancefloor groovy (superbe basse), et augmente pour le coup le capital sympathie de « Woman ». « Pleasure » en est la suite logiue, peut-être encore meilleure. Ok, on est bien partis. « Alakazam » vient casser le rythme et fait un peu tâche : trop prog, trop longue. « Fire » reprend l’épisode là où on l’avait lâché. Justice nous propose ensuite de faire une halte pour un quart d’heure américain un brin ringard (« Stop »), et enclenche la seconde en lorgnant sur les camarades de la synth wave (l’instrumental manquant de relief « Chorus »). Mais par la suite ça se gâte…« Randy » empeste les eighties, et pas les meilleures. « Heavy metal » n’en a que le nom, « Love S.O.S. » est d’une kitchitude absolue. Enfin, « Close call » nous fait sortir de l’album par la petite porte. Si on fait les comptes, on aboutit donc à une moyenne plus haute que sur le précédent, mais rien d’exceptionnel non plus ; un chouette ep, pas plus. Est-ce que ça vaut le coup de s’extasier pour si peu ? Certainement pas.
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