
Des structures élastiques voir expérimentales, une voix traînante, un côté atmosphérique et un jeu de couches musicales qui tirent autant les cordes de la pop que de l’electronica ou le rock psyché ; dès le premier titre « Fever dream », on aura forcément le nom des voisins qui voudra sortir de la bouche (du clavier pour moi) ; Radiohead. Alors même si « Death drive » fait un pas de côté l’air de ne pas y toucher avec une mélodie bien plus pop, il ne trompe pas grand monde ; la production nous y ramène. Et que dire de « The beach » alors ? Et est-ce que « Clos encounters » n’a pas de faux airs de « No surprises » ? Bon, je ne vais pas vous passer les 10 chansons de « Pools of colour » au même crible, c’est inutile : vous l’aurez compris, un « Ok computer » a eu une influence considérable sur la musique de Junodream. Mais Junodream n’a pas tout pris : il s’est concentré sur les côtés les plus atmosphériques. Oubliez donc les explosions soniques et les envolées lyriques, les gars font du dream rock ; ruer dans les brancards, très peu pour eux. Et c’est comment ? Bah c’est plutôt agréable, c’est certain. Mais quand on a connu l’album et le groupe cités plus haut, peut-être qu’on a tendance à en attendre autre chose, un truc qui viendrait bousculer tout ça, une cyclothymie salutaire. Trop calme alors ? Oui, de façon générale et pour citer un grand penseur égyptien, c’est trop calme, j’aime pas trop beaucoup ça, j’préfère quand c’est un peu trop plus moins calme. Mais allez, les titres sont agréables, le style est maîtrisé ; on s’y laisse facilement prendre quand même. Et puis, ça reste un premier album ; on peut tabler sur le fait que Junodream s’écartera un peu plus encore de ses modèles pour sa deuxième sortie, et nous proposera quelque chose de différent.