
Quand on voit ce qui truste les charts en France, on a du mal à imaginer qu’on puisse marier philosophie, sciences politiques et musique en 2025. Et pourtant, outre-atlantique, il y a un John Maus qui fait ça. Bon, je vous rassure (ou pas) ; il ne truste pas les charts. Mais quand même, on est loin de « Nique ta mère sur la cannebière, nique tes morts sur le vieux port » non ? Mais tout n’est pas non plus idyllique ici. Si j’accroche totalement aux influences electro pop, expérimentales, médiévales et goth du monsieur, je suis en revanche bien plus gêné par sa voix et son placement. Sombre certes, mais mixée très en arrière et avec un rendu très eighties… Euh, si t’as la ref, on dirait parfois « Isabelle a les yeux bleus »…tu m’as compris ? Alors heureusement, parfois ça passe très bien, comme sur ce « Because we built it » introductif, ou sur « Out of time ». En revanche « Disappears » souffre pour moi d’un couplet caricatural, et c’est dommage parce que j’y apprécie le passage neo médiéval et le semblant de refrain. Et c’est bien le problème de cet album et de John Maus ; il compile des passages et mélodies qui m’accrochent avec d’autres qui me rebutent. Et si cet équilibre instable a quelque chose de fascinant, il reste terriblement frustrant car on se dit qu’il est à deux doigts de réussir à emporter les suffrages… et s’écroule quelques mètres avant l’arrivée. Ne connaissant pas le reste de la discographie du monsieur, je ne saurais dire si c’est un accident de parcours ou une mauvaise habitude. Mais je n’hésiterai pas à retenter l’aventure à sa prochaine sortie pour m’en assurer. En attendant, je vous laisse profiter des vidéos délicieusement WTF de l’artiste !






