Je ne sais pas vous, mais moi, un groupe qui propose un mix entre trip-hop et jazz atmosphérique avec en son sein deux batteurs (et donc deux batteries), ça me donne des chaleurs. Et une furieuse envie d’essayer la chose. Je lance donc la lecture, et là… Wow. Mais wow dans le bon sens du terme, hein, et puis pas non plus la petite exclamation qu’on sortirait devant le constat d’une promo sur la bûche cendrée, même si c’est vachement bon, la bûche cendrée. Non. Un wow de compète, un qui marque son temps, qui estomaque et libère à la fois. Hidden Orchestra a tout compris. D’abord, et pour citer Arnaud Michniak, que « pour que ça plaise faut du rythme j’te dis, avec du rythme tu peux tout dire tout faire ». Là, les percussions omniprésentes, menant la danse de la meilleure des façons, modelant les titres au gré de leurs humeurs, jouent leur rôle à fond. Mais compris aussi que derrière, il faut aussi de la matière. Et il y en a. Organique, malléable, douce et vaporeuse, elle enrobe, arrondit les angles ou au contraire les dénude plus encore, et insuffle une ambiance unique et magique à ce « Night Walks ». A la pensée qu’il s’agit d’un premier album, on ose espérer des merveilles de la part de ce groupe écossais mené par le multi-instrumentiste Joe Acheson. Surtout que celui-ci est déjà un chef d’œuvre..