S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Qui ? Mike Patton pardi ! Car quand le monsieur ne fait pas de la musique (ce qui doit quand même être assez rare), il s’escrime à faire partager à une poignée de gens sa passion pour d’autres artistes. Et aujourd’hui, alors que se dessinent les contours incertains de la musique des californiens d’Hella, je le remercie encore. « There’s No 666 In Outer Space », c’est tout ce que j’aime ; de la guitare heavy mais pas trop, des structures alambiquées, des idées folles, de l’humour (les titres !), un petit côté psychédélique, mais aussi des chansons, des vraies, et une voix qui pourrait se rapprocher de Gaz Coombes (Supergrass). Bon, clairement, Hella ne s’adresse pas au grand public (en même temps, Ipecac, c’est pas trop l’endroit où chercher de la varièt’…), mais les amateurs de metal aventureux, de jazz rock, de rock progressif nouvelle génération, d’electronica bien barrée y trouveront sans mal leur compte, tant ce 5eme album est fou et créatif. Notre Goldman national fait de la musique pour les pieds, ici c’est de la musique pour les neurones.
Hella : Ungrateful dead
Hella : The things that people do when they think no one’s looking