Côté hardcore metal brut et direct, Hatebreed ne sont rien de moins que des légendes, autant dans leur amérique natale que sur le vieux continent. Difficile d’ailleurs d’ignorer le nom (et la voix) de Jamey Masta quand on traîne dans le milieu. Hatebreed nous arrive donc avec son dixième album studio. Et comme les autres, celui-ci se pare d’influences thrash metal et heavy. Bon, autant vous le dire, je n’ai jamais été particulièrement fan de Hatebreed. Certes, j’apprécie leur côté in your face, leur authenticité, mais je trouve souvent leur musique quelque peu caricaturale et limitée niveau portée mélodique. Et sans trop de surprise, ce nouvel album me provoque les mêmes sensations. Je trouve que les riffs y manquent un peu d’âme. Efficace, mais pas plus. Certains titres sont un peu plus relevés (« A stroke of red » et son gros côté crossover nineties par exemple), mais dans l’ensemble, « Weight of the false self » me fait le même effet que sa pochette ; c’est un bloc de granit, meurtrier quand tu te le prends en pleine face, mais un peu mal dégrossi. Alors oui, en live, ça doit être monstrueux, en roulant, peut-être aussi, mais sur disque, là calé dans mon canapé, ça ne me suffit pas.
