GRANDBROTHERS : All the unknown

En 2017, « Open », le disque précédent du duo electro / néo-classique de Dusseldorf ne m’avait pas vraiment surpris, mais il m’avait tout de même positivement marqué, de par son assurance et sa justesse dans un genre où il est facile d’en faire trop ou pas assez. Grandbrothers, malin, s’y était positionné comme un milieu de gamme, presque un arbitre entre les partisans de la prépondérance du piano et ceux qui voyaient plus l’instrument comme un faire-valoir pour les rythmes et effets electro. Pas vraiment de raison pour que ce troisième album change la donne… et il s’évertue d’ailleurs à ne pas le faire. Avec succès. « All the unknown » qu’ils disent ? Pas vraiment ; on se doutait déjà à peu près de ce qu’on allait y trouver. Même que c’est justement pour ça qu’on y revient ; renouer avec cette poésie et cette mélancolie diffuse, cette douceur jamais mièvre, flirter avec la légèreté et la pureté des notes en passant au travers du voile analogique onirique qui les dissimule. Le duo parvient sans mal à nous embarquer une fois de plus dans son univers où le rythme de l’un et de l’autre cohabitent et se répondent pour nous apporter des sensations qu’on ne retrouve que sur l’une de ses œuvres. Bon, ok j’enjolive, mais ça reste quand même un style assez identifiable. Rarement on aura accouplé aussi bien les courbes sinusoïdales de l’un et de l’autre, sans qu’elles se chevauchent, mais en donnant l’impression qu’il s’agit vraiment d’un travail collectif, comme pour un orchestre, et non pas d’un collage plus ou moins maladroit de l’un sur l’autre. « All the unknown » tient donc encore une fois de l’orfèvrerie musicale.

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