Le groupe hollandais Gorefest nous revient après 7 ans de réflexion, m’annonce-t-on avec fierté et une pointe de défi. Ah, ouais, c’est bien, rétorque-je avec un soupçon (mais alors juste un nuage) d’indifférence. Il faut dire que je n’ai jamais aimé la formation. La faute à un death (ou death thrash, ça dépend des époques) un peu lourdaud, un peu à la bourre sur ses camarades, et qui cherchait parfois ostensiblement à se raccrocher aux wagons, sans jamais vraiment y arriver. Mais si je me souviens bien, il n’y avait pas que ça…Bon, ça me reviendra, allez, file-moi ta galette, je vais te montrer ce que c’est que la conscience professionnelle ! Waw, dis-donc, sympa cette intro et…ah, ça y est, je me souviens. La voix. La voix de Jan Christian m’a toujours insupporté. Et ça ne change pas avec ce disque. Ce qui est déplorable car il est vrai que le groupe a composé de bons titres dans l’ensemble, à la fois brutaux et mélodiques, capables de susciter intérêt et headbanging chez tout métalleux qui se respecte. Mais voilà, il y a ces vocaux qui ne savent pas choisir entre death thrash et hardcore, et qui au final sonnent amateur. Je sais que j’ai tort, que je suis de mauvaise foi, tant cette voix peut rappeler celle de sieur Lars Goran Petrov sur « Wolverine Blues » d’Entombed. Mea culpa, j’avoue que cette ode à la faucheuse des tombeurs d’edam est un bon disque, certainement le meilleur du groupe depuis longtemps, à conseiller aux fans de death pas trop regardants sur le chant.
Gorefest : For the masses