GOGOL BORDELLO : Solidaritine

Gogol Bordello a beau s’exprimer en anglais et vivre sous la bannière étoilée, il ne faut pas oublier que son leader Eugene Hütz est bien né en Ukraine, et que la plupart de ses musiciens proviennent d’Europe de l’Est ou de Russie. Qui mieux qu’eux alors est apte en territoire (gypsy) punk à s’exprimer sur la solidarité et à évoquer ce conflit qui n’a déjà que trop duré. Il le fait d’ailleurs accompagné, musicalement ou en pensée, avec pas mal d’artistes de sa patrie. A côté de ça (il ne s’agit pas d’un album concept, même si on peut certainement interpréter les paroles comme on le souhaite), on trouve aussi HR des Bad Brains sur « The era of the end of eras », et c’est quand même la classe (plus que le morceau lui-même d’ailleurs). Musicalement, le style n’a que peu bougé, avec toujours de bonnes grosses influences punk rock à l’ancienne lardées d’éléments de musique des Balkans et de rock, tout simplement. Pour ceux qui n’ont jamais goûté à Gogol Bordello, je suis conscient que ça peut sonner rébarbatif, mais il n’en est rien ; le style du groupe est frais et changeant. On ne peut pas vraiment comparer un titre comme « Forces of victory » avec un « Blueprint » ou un « Fire on ice floe », pourtant ils sont tous bons. Côté paroles, ça parle de lutte, de résistance, d’humanité, les thèmes récurrents au sein du punk en général et des albums du groupe aussi. Ne vous laissez pas décourager par les premiers titres de l’album, qui ne sont pas pour moi les plus réussis de l’album ; en effet, si « Shot of solidaritine » et « Focus coin » peuvent s’avérer entraînants, ils manquent à mon sens d’une identité marquante. Et dès « Blueprint », on y arrive, et si certaines chansons sont un peu plus faibles, la plupart mettent en évidence l’importance de l’existence de ce groupe mythique et unique. Un huitième album qui s’inscrit sans rougir dans la discographie de Gogol Bordello !

Instagram

Facebook

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    Il est loin le temps où Londres avait le monopole de la punk attitude. Les suédois de Viagra Boys en sont les dignes héritiers, impossible pour moi de ne pas déceler dans leur musique l'héritage des Clashs, ce mélange de punk, reggae, pop et ambition mélodique qui fait du bien,…
    Tags: punk, a, ne, rock, bien, plus, the, world, moi, on
  • 10000
    Débuter un album par un titre aussi doux et délicat que « Adolescent love » quand on se situe plus dans un genre indie rock / alternatif, il faut oser. C’est une tentative de détourner l’attention, d’introduire d’entrée une nuance ? Je ne sais pas, mais ça titille forcément. « Fukboi » qui lui fait…
    Tags: d, on, a, plus, rock, titres, bien, groupe, toujours, the
  • 10000
    « Careful what you wish for », qu’ils disent aux Etats-Unis, patrie de Citizen. Sur le premier album découvert, je regrettais la présence d’automatisme post hardcore, sans lesquels, pensai-je, la musique du groupe respirerait mieux. Sur le deuxième, j’en venais presque à les regretter, et en tout cas je déplorai le manque…
    Tags: d, plus, groupe, album, y, on, rock, titres, a, world
  • 10000
    J’avais raté le premier volume de cette compilation en 2015, je ne referais pas la même erreur deux fois. Oh, je sais, des « punk rock machin », ça court les rues, et n’importe quel combo sortant de son garage peut y prétendre. Sauf qu’ici, on a le haut du panier mes…
    Tags: on, punk, plus, a, rock
  • 10000
    Jean-Claude Van Damme l'a dit : notre temps sera celui de l'awareness, de la conscience de soi-même et du monde qui nous entoure. En cela, ce combo de Cleveland semble avoir quelques longueurs d'avance sur la concurrence. Tenez, prenez leur nom par exemple : The Sidekicks, soit le partenaire, le faire valoir.…
    Tags: the, ne, on, rock

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *