
Troisième album pour le trio espagnol Frozen Dawn, qui signe après 15 ans de bons et loyaux services à la cause black metal mélodique une œuvre qui a tout du coup de maître. Ah, vous pensez que je m’emballe un peu ? Peut-être. Il est vrai que « The decline of the enlightened gods » n’a en soi rien d’exceptionnel ; chaque riff, chaque sonorités, chaque tournure, chaque thème probablement ont déjà été poncés par l’ensemble de la scène. Frozen Dawn n’ajoute pas vraiment quelque chose dans l’alambic, il s’assure juste que l’ensemble est équilibré et correspondra au palais de tout fan de black mélo old school en 2023. Alors peut-être que je me contente de peu, mais je trouve déjà ça pas mal du tout de parvenir à faire ça sans faire bailler l’auditoire ou paraître pompeux. Les gars ont évité de charger trop en orchestration, ne font pas la course aux plans les plus ingénieux (les 10 titres sont assez comparables), et ne cherchent même pas à se démarquer par leur originalité (rien ne dépasse) ni leur bagage technique (qui pourtant fait largement l’affaire). Pourtant, on passe un bon à très bon moment ici. On pourrait penser à un héritier de Dissection, avec des riffs et une voix assez typiques, mais des rythmiques un peu plus européennes que nordiques. Il est vrai qu’au bout de quelques titres on aimerait qu’il se passe quelque chose de plus, que les riffs ont tendance à se ressembler ; d’autres passages ou interludes du type de « The fall of aeons » auraient pu être bénéfiques. Mais si on accroche au genre, on accroche au disque, c’est aussi simple que ça !