FLOWER FACE : Girl prometheus


Ruby McKinnon alias Flower Face est une montréalaise qualifiée de goth folk qui sort avec « Girl prometheus » son sixième album en une bonne dizaine d’années de carrière. Qu’est-ce qui se cache derrière ça ? Une relative complexité des émotions, retranscrite de façon très nuancée aussi. Prenons le premier titre, « Biblical love » (qui a été un uppercut pour moi, autant le dire). Une délicate mélodie de guitare sèche nous accueille, toute en mélancolie, accompagnée d’une voix d’une douceur angélique et après un peu plus d’une minute trente la phrase « but it feels that I’m climbing fuckin’ mountains to get to you » va engager le titre vers quelque chose de bien plus puissant soniquement et émotionnellement, comme si Godspeed You Black Emperor ! s’était invité en backing band. Le problème, c’est que maintenant que je sais ça, il va être plus difficile d’aborder des titres plus classiques de pop folk comme la plupart dans cet album. Enfin, c’est ce que je me disais, mais en fait les titres passent plutôt bien. Il faut dire que derrière cette voix et cette orchestration pop baroque d’apparence innocente se cachent souvent, certes, des histoires d’amour, mais avec des textes un peu déviants. Cependant, ça me fait quand même plaisir de retrouver cette emphase rock à la fin de « Eternal sunshine » ou cette version alternative de sonorités new wave sur « Pushing daisies » ou plus indie rock sur la finale « If I beg you ». « Girl prometheus », ce sont donc onze moments de tristesse et de souffrance pris dans la glace de l’Ontario, qui ont l’apparence d’une bedroom pop adolescente, mais qui s’avèrent bien plus intéressants à bien des niveaux. Est-ce que je suis sous le charme ? Un peu (beaucoup?), oui.

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Paroles de l’album

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