Les démonologues (comment ça y’en a pas dans l’assistance?) auront reconnu ici le nom d’un des cadors des enfers, démon de son état donc. On parle donc probablement de metal ici, me direz-vous. Non mais allô quoi, probablement ? Fleurety, c’est une légende du neo black metal, et certainement l’un des plus obscurs aussi. Formé en 1991, il sort en 1995 un disque à la fois virulent et progressif qui sera vite considéré comme culte, « Min tid skal komme ». Et puis pouf, dichparou, jusqu’en 2000 où il repointe son nez avec un « Department of apocalyptic affairs » qui s’avère au moins deux fois plus fou mais finalement moins intéressant. 17 ans plus tard (le groupe semble quand même avoir une gestation particulièrement lente), le voici de retour avec un troisième album : passage obligé donc. Première constatation, « The white death » dispose d’une pochette beaucoup plus pro que les autres ; c’est déjà ça de pris, et ça laisse présager du mieux en général. Alors même si la chanson-titre n’est pas la plus excitante qu’il nous ait été donné d’entendre, on continue à y croire. Et on a raison ; plus posée et ambiante, « The ballad of Copernicus » est bien plus convaincante. Dans l’ensemble d’ailleurs, « White death » parvient mieux à canaliser son énergie et sa créativité. Le groupe se débarrasse aussi de ses quelques influences jazz et se calme niveau expérimentations en tout genre. Ce qui n’empêche en rien à Fleurety de se montrer théâtral et outrancier. Clairement, ce troisième opus ne va pas dans le sens de la simplicité et ne caracolera pas dans les charts metal ; c’est encore un disque complexe et difficile à apprécier dans son intégralité, une œuvre totale et avant-gardiste. Raison de plus pour s’y intéresser !
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