ETHERWOOD : In stillness

Mais où est passée la drum n’ bass ? Genre émergeant dans les nineties, cette nouvelle sensation electro s’est effacée au profit d’autres mutations du rythme digital. Mais elle n’a pas totalement disparu, la finaude, elle s’est juste pelotonnée au coin du feu, en attendant que quelqu’un passe par là et puisse lui faire une place. Chez Etherwood (soit Edward Allen), elle se greffe à une electro-pop / trip-hop très mélodique et aux structures finalement très pop. Un genre ouvert et assez accessible, aux tendances mélancoliques et cool, certes un peu daté mais pas ringard, qui se reflète parfaitement autant dans le nom du projet que dans celui de ce troisième album du britannique. Chantés ou pas, les 15 titres de ce « In stillness » (pas avare en musique donc, puisqu’il dépasse l’heure) prennent le temps de s’installer, et d’installer un climat propice au délassement, mais s’avèrent assez rythmés pour éviter la lassitude ou la somnolence. Un titre comme « Frozen glass », sous une structure et une mélodie très classique, a tout pour bercer et séduire le visiteur ouvert au beau et au simple. Ah ben oui, Etherwood n’utilise pas la DNB comme un outil d’exploration ou d’expérimentation, mais plutôt comme un moyen d’habiller des titres raffinés avec bon goût. Rien ici n’est grossier ou pompier. Tout coule de source, et cette relative évidence est bien ce qu’on pourrait reprocher à « In stillness » en particulier et Etherwood en général. Seulement voilà, Edward se fait plaisir et nous fait plaisir en « se contentant » de jouer les équilibristes entre ciel et terre, alors on plonge !

Site officiel

Paroles de l’album

Etherwood : Climbing

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