En 2014, « Back to the front » avait plutôt bien fonctionné en dépit d’un positionnement un peu facile, mi nostalgique mi roublard. Rien de bien nouveau sous le soleil, mais le titre annonçait bien la couleur, alors ce n’était pas vraiment de l’arnaque. Voici donc le deuxième acte du « nouveau vieux » Entombed. Avec sa pochette qui rappelle le « Necroticism » de Carcass pour en remettre une couche, on se doute que la donne ne va pas changer. Et on ne se trompe pas. « Dead dawn » enchaîne les titres classiques et relativement efficaces à défaut d’être renversants. Principalement mid-tempo, le Entombed nouveau joue des acquis de son passé glorieux pour sauver les meubles. La voix de Lars Goran-Petrov est un phare auquel les fans peuvent s’attacher sans mal, les riffs lancinants d’un « As the world fell » par exemple, font assurément mouche, et globalement, on a affaire à un bon disque. Plus recherché dans ses sonorités, mais plus basique dans ses riffs, le groupe cherche un équilibre entre tradition et évolution. Que finalement, il trouve assez bien, même si « Dead dawn » reste assez inégal. Riche en bonnes idées, mais parfois aussi très maladroit, il est certainement un pas en avant pour Entombed, mais surtout la promesse d’un cheminement plus long et d’un aboutissement plus grandiose, du moins l’espère-t-on. A suivre !
Entombed A.D. : The winner has lost
