Le folk metal est un sous-genre considéré par beaucoup comme hautement improbable, et qui pourtant perdure depuis une bonne trentaine d’années. On peut en déceler les prémices dans le rock progressif des années 70 ou chez des Led Zeppelin et Thin Lizzy, même si le vrai premier groupe de folk metal assumé est Skyclad. Aujourd’hui, il revêt des parures totalement différentes d’un groupe à l’autre, et est adapté à toutes les sauces, à toutes les traditions, que ce soit par touches ponctuelles ou complètement. Eluveitie se définit comme un groupe de folk metal, et son genre prend ses racines à la fois dans le death metal, l’histoire gauloise et la musique celtique. « Helvetios » est son cinquième album en 10 ans d’existence. Les suisses sont peu à peu devenus une référence du genre, et prouvent encore ici leur savoir-faire. Passé le prologue (il s’agit d’un concept-album), on plonge dans un tourbillon rageur et dansant, porté par des violons et flûtes. Et si on frissonne un peu pendant « Luxtos », s’attendant à entendre la voix de Nolwenn Leroy débarquer d’une seconde à l’autre (oui, il s’agit d’une relecture de « La jument de Michao »), on oublie vite ce faux-pas qui n’en est pas vraiment un. Tout est bon dans l’helvète, et nous voici encore avec un bon exemple de conjugaison entre violence et mélodie. Approuvé.
Eluveitie : A rose for Epona