ED SHRADER’S MUSIC BEAT : Riddles

Je n’ai pas écouté les productions précédentes d’Ed Shrader’s Music Beat. Vous non plus ? Ok. On s’en fout, parce que de toute façon le groupe a (un peu) changé de crèmerie. Sur ce troisième album, le duo a décidé de faire du neuf, de remanier une formule trop simple qui ne l’a pas emmené bien loin, puisque vous n’avez pas écouté ses productions précédentes. Et moi non plus. Je vous l’ai déjà dit ? Ok, on s’en fout, parce que d’entrée de jeu, le groupe nous met la fièvre (pendant des minutes) avec « Dunce », qui prend le post punk par la main pour lui faire rencontrer son cousin l’electro punk et qu’ils fassent des bisous sous la pleine lune. Un titre bien in your face qui met l’auditeur dans les meilleures conditions pour la suite. « Seagull », sa basse obsédante, son chant détaché et sa rythmique venimeuse sont là. Clayderman débarque pour un morceau-titre au spectre sonore shoegaze / post punk / electro-pop bien rempli. Les percus de « Dizzy devil » nous en mettent plein la vue, amenant un côté tribal / martial que le voix déclamatoire ou sauvage d’Ed accompagne de la plus juste des façons. Inutile de chercher la sortie, on est perdus depuis trop longtemps. « Riddles » est un palais des glaces sous coke avec des jeux de lumière stroboscopiques. On pense l’avoir compris quand la ballade « Wave to the water » nous montre que la seule chose dont on soit sûr ici, c’est qu’on est sûr de rien. « Rust » est plus punk que post, quoique… « Kid radium » est peut-être le maillon faible, trop classique déclinaison post-punk / shoegaze. « Humbucker blues » nous fait gentiment patienter. « Tom » ressort le piano pour un titre pop assez grandiloquent mais d’une force assez bluffante. Encore quelque chose auquel on ne s’attendait pas. « Culebra », enfin, voudrait bien se la jouer faire siamois, mais n’y parvient pas, la faute à une ringardise semi-assumée qui rend le titre un peu bancal. Dommage pour un dernier numéro. Mais on ressort de ce disque avec l’impression d’avoir enchaîné 10 tours de montagnes russes, et l’envie d’y retourner, façon « pince-moi, je rêve ? ». Un disque dont on ne se fout définitivement pas.

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Ed Shrader’s Music Beat : Riddles

Ed Shrader’s Music Beat : Dunce

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