
Et ben ça fait un bon moment que je n’ai pas écouté et encore plus chroniqué un disque de dub ou assimilé ! Il faut dire que ça sort bien de mon giron, moi qui suis à la base plutôt un metalleux frange extrême. Dubanko, donc, est un artiste lyonnais qui à la base était musicien pour un groupe hip-hop, et a senti le besoin de faire autre chose et se rapprocher de ses goûts musicaux plus reggae / dub. « Hidden feelings » est le deuxième opus du musicien, et selon son aveu il va encore plus loin que le premier dans la diversité de ses sonorités. En effet, il a eu envie d’intégrer beaucoup plus de phrases « écrites » de guitares diverses (acoustique, électrique, oud…), et d’ouvrir encore plus son univers à d’autres ambiances. Ainsi, ne vous attendez pas forcément à une ambiance « peace & love » comme le genre est souvent étiqueté. Bien sûr, l’espoir est à la base de la musique de Dubanko, mais parmi ses « hidden feelings », on trouvera aussi de la colère, de la tristesse, de la plénitude… Dubanko s’est entouré d’amis pour enregistrer ce disque, et a décliné son electro dub en fonction de chacun et des sentiments que chaque partie voulait transmettre. Et c’est bien cette variété et ce métissage permanent entre plusieurs influences et origines qui m’a le plus conquis ici. Les douze titres de « Hidden feelings » prennent un malin plaisir à se distinguer les uns des autres, à réinventer le vocabulaire du genre tout en conservant ses forces. Bien sûr, il faudra tout de même une sensibilité au dub pour les apprécier, mais le musicien a vraiment tout fait pour les rendre accessibles au plus grand nombre, en les truffant de trouvailles et détails, en élargissant le spectre aux instruments et sonorités world, en diversifiant le propos. Entre le vraiment reggae « Inner kingdom », le bien plus acide « Sweet vision », le limite agressif « Monkey dance » et bien d’autres, vous passerez ici un bon moment sans subir le cliché du « toujours pareil » !






