DOOKOOM : Silbi dog

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Die Antwoord a apparemment marqué de façon indélébile la scène mondiale par son curieux mélange de hip hop, variété et électro foutraque. On en trouve des traces partout, de la France à la Russie. Alors pas étonnant que des rejetons voient également le jour au plus près de chez eux, en Afrique du sud. Dookoom, donc, se nourrit des mêmes tensions et du même ressentiment que ses confrères, et exprime des revendications sociales fortes, quitte à jouer la surenchère. Pour cela, Isaac Mutant, apparemment une figure de l’underground de son coin (Cape Flats pour être précis) s’est entouré de fines gâchettes, et part en croisade contre les inégalités sur fonds de trap bien lourd et agressif, comme le suggère son logo très black metal. Si « The roger » peine à convaincre en se montrant un peu trop plat, « The worst thing » intègre une dimension un peu plus pop dans sa structure et embarque sans mal l’auditeur. « Dirty », plus électro et toujours aussi exotique de par son phrasé et ses sonorités, est tout aussi bon. « Bloody agent » est plus brouillon et sent l’underground et la violence à plein nez. « Head crack » continue sur la lancée sauvage et malsaine, et clôt cet ep sans concession. « Silbi dog » est aussi sulfureux que la réputation de son créateur, vrai gangsta, loin des clichés qu’on nous sert en France. Et aussi assez réussi, même si Dookoom n’a pas l’efficacité de son grand frère précité.

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