DOLDRUMS : The air conditioned nightmare

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La scène électro est riche, et de plus en plus, de formations ou d’artistes qui utilisent le très large éventail de ses sonorités pour l’amener ailleurs, revisitent le genre au travers du prisme de leur culture pop, ou autre. On ne fait plus de l’électro pour faire de l’électro, on fait de l’électro pour faire de la musique. Oh, oui, je sais, ça peut faire réac, mais en fait non, c’est juste une constatation qui peut s’appliquer à tous les genres musicaux ou presque ; le monde musical ne cesse de s’ouvrir. Doldrums, donc, à ne pas confondre avec un obscur combo de post rock ricain, est un groupe dont la figure centrale est Eric Woodhead, dont on ne peut s’empêcher de comparer le timbre fragile et aérien à celui de Thom Yorke. Mais côté musique, même si certains passages partagent les mêmes intentions, Doldrums est clairement plus sauvage, plus libre, moins volontairement maîtrisé, plus punk en somme. Ce deuxième album ne sait pas choisir, et c’est ce qui peut le faire paraître mal-aisé à suivre. Rythmiques froides ou très percussives, voix détachée ou plus chargée d’émotion, mélodie prégnante ou portnawak bizarroïde, « The air conditioned nightmare » est clairement un univers mouvant, profond, tridimensionnel. Et ça par contre, c’est ce qui peut le faire paraître passionnant. Alors oui, on a là de la musique d’initiés, de curieux, de la musique résolument moderne et progressiste, mais dont les recoins regorgent de références. « My friend Simjen », par exemple, m’évoque Skinny Puppy. Mais chacun y trouvera probablement ce qu’il voudra. L’important, c’est de découvrir cet album !

Site officiel

Doldrums : Loops

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