Il y en a qui ont de l’humour…En effet, pour ceux qui ne connaîtraient pas le collectif suédois Desiderii Marginis, laissez-moi vous dire qu’ici on est pas vraiment en présence de joyeux drilles. Car la formation pratique un genre musical qu’on appelle dark ambient, sorte de paysage désolé peuplé de percussions industrielles, geignements, drones et serti de petites mélodies sombres. Autant dire qu’un arbre y a toutes les chances de geler et de mourir sans un regard compatissant. Et c’est d’ailleurs cette scène que l’on a l’impression d’assister furtivement, entre deux fracas industriels, présents mais sachant s’effacer au profit d’une puissance d’évocation jamais mise en défaut tout au long de cette œuvre comme des précédentes. A écouter seul, les yeux clos, et sous une lumière diffuse.