Découvert via Groover, Dekker est l’un de mes gros coups de cœur indie folk. Sans grands moyens, le monsieur parvient à développer des titres touchants, à installer une véritable ambiance cocon, avec autant de groove discret que de mélancolie et de douceur. Ajoutez à ça un certain don pour la chorégraphie improbable dans ses clips, et vous obtenez un drôle de personnage, complètement en marge du monde musical actuel, mais du coup carrément indispensable. Sous-côté Dekker ? Plus tant que ça, quand on regarde le nombre de vues et d’écoutes que ses titres et vidéos affichent. Mais pour autant, pas vraiment sous les projecteurs. Ce qui n’est pas plus mal, accordons-nous ; trop de soleil et de spotlights feraient à coup sûr du mal à sa musique, qui se porte comme un charme sur ce nouvel opus. Pour ceux qui avaient déjà éclusé et apprécié « Slow reveal : chapter one », pas de surprise ; on retrouve ici les tics et le style de l’homme au chapeau. Difficile de déterminer quel titre détient la palme du meilleur titre, tant ils partagent une musicalité contagieuse, une simplicité désarmante. On retrouve une légère incursion plus noisy sur « A sparrow perched beside a drain », mais c’est beaucoup mois déstabilisant que « Unwavering routine » sur le premier album. Au contraire, c’est utilisé de manière fine et intelligente, et ça nourrit le morceau, en faisant même le plus particulier et remarquable de l’album. C’est sûr, les onze autres ont une certaine ressemblance familiale, mais quoi qu’il en soit, ils restent dans la continuité de ce qu’on connaît de Dekker… et c’est pour ça qu’on les appréciera forcément. « I won ‘t be your foe » est une bulle dans laquelle on prend plaisir à se lover, loin de la folie ambiante. Pourvu que ça dure !
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