
Il est rare que je me retrouve à chroniquer des disques de punk venant d’Italie. Mais un disque de ska punk, ça, je crois que c’est la première fois. Et mieux que ça, Dalyrium Bay est originaire d’Udine, une ville du frioul se situant pas très loin de « mon coin » d’Italie. Bon, pour tout vous dire, le groupe se considère plutôt comme une formation folk rock. Spotify, lui, le qualifie de rock alternatif. La vérité est quelque part entre les deux. « L’uomo a testa in giu » nous introduit un groupe sûr de lui, avançant fièrement des arguments musclés et des cuivres épiques ; si vous cherchez l’intimité du folk ici, dites-moi où vous le trouvez. « Deserto » se la joue plus cool et chaloupé, même si son refrain conserve un côté punk assumé. « E se domani chissà » n’est pas mon titre préféré de la galette, mais il s’avère l’un des plus marquants de par son rythme saccadé. Ce type de guitare entre funk et math rock, on le retrouvera d’ailleurs à plusieurs reprises au travers de ce premier album, il fait la personnalité du groupe, et ça permettra à l’auditeur de s’en souvenir. Enfin, ça et la volonté farouche de s’exprimer dans leur langue maternelle. Ceci dit, je ne vais pas le nier, parfois ça tombe à côté, comme sur une « Logora » ou une « Kastità ». Mais est-ce que ça amoindrit la portée de ce disque ? Pas vraiment ; si ses dix titres sont de qualité inégale, s’il affiche encore des tics mélodiques un peu trop présents, il demeure intéressant car plus personnel que ce qu’on a l’habitude d’entendre. Underground, un peu vert encore, mais intéressant.