L’occasion de découvrir une nouvelle formation de dark jazz ne se présente pas tous les jours. Pour tout dire, à part Bohren & der Club Of Gore et The Kilimandjaro Darkjazz Ensemble, je ne connais aucun autre prétendant au trône d’hériter d’Angelo Badalamenti. Pour ceux qui ne seraient pas au parfum, le dark jazz, comme son nom l’indique, est une version sombre et ralentie du jazz, versant volontiers dans le cauchemardesque de par l’utilisation de sons et ambiances bien glauques. Ici, on trouvera du sample trituré, de l’instrument malmené, de la nappe de clavier ambiant, des guitares (post) rock lointaines, un côté presque dark industriel ou trip hop lugubre qui n’est pas pour me déplaire, et qui assurément éloignent le Dale Cooper Quartet & co de ses influences directes et d’ailleurs assumées. On y croise aussi, et c’est notable, quelques voix indolentes ou évanescentes, distançant encore le spectre de Bohren. Au final, ces « Quatorze pièces de menace » (qui en fait ne sont que onze), s’avèrent plutôt réussies, et surtout bien plus originales (toutes proportions gardées) que ce à quoi je m’attendait en les libérant dans mon salon. Belle surprise donc que cette formation française que je regrette de ne découvrir qu’aujourd’hui alors qu’elle s’active depuis 2007 à hybrider une certaine forme d’electro avec le dark jazz de nos voisins d’outre-rhin. Sympa, vraiment.
by Dyvvlad
under 2013, 8, Dark ambiant, Jazz, Jeune et dynamique, Ne se prononce pas, Rock, Rock gothique, Un amour fort et durable
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