CONSTANT SMILES : Paragons

Constant Smiles a déjà sorti une pelletée d’albums. Pas un n’est parvenu jusqu’à moi. Pourquoi est-ce celui-ci, qui paraît sur un label indépendant fraîchement rejoint par le collectif qui n’en est pas un qui y parvient ? Je ne sais pas. L’attrait de la rareté ? L’obsession de l’album-pépite, celui caché aux yeux de tous que vous trouvez presque par hasard ? Oui, bien sûr qu’il y a de ça. C’est très égocentrique, vous savez, un gars comme moi, qui passe son temps à fouiller. Pas pour la gloire, non, pas même pour la reconnaissance. Pour le plaisir, totalement égoïste, de trouver ce que les autres n’ont pas, et de le montrer. Même si au fond, je sais bien que je me berce d’illusions. Ah, quel sale type ! Enfin, bref, « Paragons », quoi. Un disque de pop indé comme il y en a beaucoup, fabriqué par un type, Ben Jones, qui qualifie sa création de « collectif » alors qu’il en maîtrise la trajectoire en permanence. Mais avec une finesse d’écriture bluffante. Et cette dose de mélancolie qui achève de me mettre dans sa poche. Pourtant, quand on y regarde posément, il n’y a rien d’exceptionnel ici ; un léger souffle shoegaze, une pointe de psychédélisme, quelques sonorités blues / folk, et surtout une plume pop évidente. Mais c’est tellement bien fait que « Paragons » sonne comme un classique immédiat. La voix du chanteur, tranquille et posée, survole tout ça, caressant les cimes, un peu à la manière d’un Josh Haden de Spain, mais avec un organe plus grave. Ce disque est simple, chaque élément est déjà connu, mais ça fait du bien.

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