CLEMENTINE DUBOST : Port Henry station

Je n’ai jamais mis les pieds aux Etats-Unis. Peut-être un jour. Mais j’ai une idée assez précise de ce que ses terres sauvages et isolées peuvent évoquer, puisque je consomme depuis une bonne vingtaine d’années du folk sous des formes diverses, qui pour une grande partie s’inspire de là-bas. Cette fois, c’est la française Clémentine Dubost qui m’apporte son point de vue musical. C’est après un voyage qu’elle nous revient avec un ep sur cette gare de Nouvelle-Angleterre, paumée quelque part entre New-York et Montréal. Une rencontre anodine, qui n’aurait pas été marquante pour la plupart des gens, mais qui a fait naître chez cette directrice musicale au Middlebury College (Vermont) une envie de retranscrire les moments paisibles vécus au contact de ce cadre unique et authentique. Pour moi qui apprécie beaucoup l’americana version sombre et/ou mélancolique, bien sûr, cette deuxième sortie de la française sonne un peu trop pure et rêveuse dans un premier temps. Mais épaulée par un grand spécialiste du genre, Glenn Arzel, elle jouit de sonorités vraiment typiques que j’apprécie particulièrement, et qui accompagnent parfaitement sa voix angélique ancrée dans la tradition folk et son style tout acoustique. « The siren’s call » en est une illustration parfaite ; on s’y croirait. Bien sûr, six titres, c’est court, certainement trop pour faire le tour de tout ce que Clémentine pourrait nous offrir, mais assez pour que cette étape soit un plaisir des sens. « Port Henry station » ne cherche pas à réinventer la roue, il s’appuie sur une culture musicale vintage et des mélodies simples et sensibles, mais ça fonctionne. De mon côté mes coups de coeurs vont au titre déjà cité ainsi qu’à « Ashes and wood ». Quels seront les vôtres ?

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